Les cafés littéraires, philo, sorties et autresau 20 mai 2022
NOUVEAU :
. écrire pour l'Ukraine : Cinquante nuances de noir par Annie Birkemeier
> mardi 31 mai 2022 : Le marin de Taupignac de Breuillet aux "Isles du Vent" : histoire du capitaine Conseil racontée par Michèle Lallement, historienne.
> mardi 7 juin 2022 : Penser les îles, écrire les îles. Conférence présentée par Hervé Hamon, auteur du "Dictionnaire
amoureux des îles", écrivain de marine et grand voyageur
> jeudi 23 juin 2022 : Gisèle Halimi, Défendre ! Spectacle proposé par la Compagnie du Théatre L'OUVRAGE. (entrée payante, sur réservation)
On pourrait presque écrire que le dernier roman de Jonathan Coe, Billy Wilder et moi est d’abord un vibrant hommage au Brie de Meaux, mais ce ne serait pas lui rendre justice, même si on y trouve un magnifique éloge du fromage français, qui constitue un remarquable moment d’anthologie à classer dans les annales. Ces pages savoureuses, où le vieux réalisateur, en chemin pour tourner la dernière scène de son film, s’arrête dans une ferme de Seine et Marne, pour déguster, en compagnie de sa jeune interprète, ce délice digne des Dieux, quitte à se mettre en retard pour la première fois de sa vie, alors que toute son équipe l’attend, sont à recommander à tous les amateurs de fromage, de littérature et de bon vin. Je suggère d’ailleurs aux producteurs de Brie reconnaissants de faire parvenir à l’auteur un énorme plateau des différentes sortes de Brie en remerciement de ses éloges gustatifs.
Dans la maison du lac, au bord du bois, un garçon blond lit un manga, assis sur un banc noir, avec un chat gris qui dort, tout rond.
Un papillon sphinx sort du jardin aux iris. Murs clos sur un champ roussi. Abricots mûrs au chaud parfum.
Un jour finit, trop tôt alangui. Un soir satin coud d’or l’horizon qui s’obscurcit.
Minuit. Un marin saoul boit du rhum dans un bar du port avec un soldat irlandais qui boit du whisky pur malt. L’air, autour, lourd d’alcool. La nuit dort, sans aucun bruit. Si loin du matin blanchi.
Dominique Bona
(académicienne) a su renforcer mon goût pour la biographie, un genre bien sûr
dans lequel elle excelle, héritière autant qu’admiratrice d’André Maurois et de
Stefan Zweig.